Histoire de la psychologie du sport

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brain2-2Si la psychologie du sport est une science récente (dans les années 1980 en France) son origine remonte néanmoins au XIXe siècle. Son histoire se découpe en cinq périodes dont chacune est illustrée par des personnes et des événements particuliers.

Les premières années (1895 –1920) :
1897 : première expérience scientifique en psychologie du sport pour étudier les effets de la présence d’autrui sur la performance.
La psychologie du sport débute vers 1890 en Amérique du Nord avec Norman Triplett, un psychologue de l’université de l’Indiana et passionné de cyclisme.
Il s’interroge sur le fait que les cyclistes qui courent en équipe courent plus vite que lorsqu’ils courent seuls, pour un contre-la-montre par exemple.
Pour vérifier son hypothèse, il réalise une expérience dans laquelle des enfants doivent enrouler aussi rapidement que possible une corde sur un moulinet. Les résultats de son expérimentation montrent que les enfants enroulent plus de corde lorsqu’ils s’exécutent en présence d’un autre enfant.
D’autres études par la suite vont infirmer ce résultat.

1899 : E.W.Scripture décrit les traits de personnalité susceptibles de se développer grâce au sport. Ses recherches portent essentiellement sur les bienfaits de l’activité physique.
Le développement de la psychologie comme science a incité les psychologues à rechercher de nouveaux domaines d’études. Le domaine sportif a alors constitué pour certains un domaine privilégié permettant l’étude des facteurs psychologiques reliés à la performance motrice.
Parallèlement les recherches en psychologie du sport se développent en Allemagne et en Russie.

[sws_blue_box box_size= »600″]Mais le véritable fondateur de la psychologie sportive américaine est Coleman Griffith. [/sws_blue_box]

L’époque de Griffith (1921 1938).
Psychologue, il met sur pied le premier laboratoire de psychologie sportive. Il participe également à la création de l’une des premières écoles d’entraîneur aux États-Unis et écrit deux ouvrages sur la psychologie du sport.
Il décrit les profils psychologiques de figures emblématiques de l’équipe de base-ball. Il échange également avec des entraîneurs sur la préparation psychologique d’une équipe. Il montre un engagement un intérêt particulier pour l’amélioration des pratiques sportives.
Aux Etats-Unis, la psychologie du sport fut principalement influencée par la théorie de la personnalité et le concept de trait.
Parallèlement, la psychologie du sport se développe en Allemagne, au Japon et en Russie, sans pour autant qu’il y ait échange entre eux.

Mise en place d’un savoir scientifique sur la psychologie du sport. (1939-1978).
Lors de cette période, la psychologie du sport est influencée à la fois par l’éducation physique mais aussi par la psychologie. En découle alors deux orientations : la première se développe dans une perspective appliquée et répond ainsi aux besoins précis du milieu sportif et la deuxième orientation vers le domaine théorique et conceptuel développé dans les laboratoires.

Franklin Henry, de l’Université de Berkeley, voue sa carrière à l’étude des facteurs psychologiques dans le domaine sportif et l’acquisition des habiletés motrices. Il forme également de nombreux étudiants qui eux même entreprennent de former d’autres professionnels et enrichissent les données scientifiques sur le sport.
La période 1950 à 1965 est considérée comme la période durant laquelle la psychologie du sport s’est le plus développée, période qui correspond à l’essor des fondements théoriques en psychologie.

Les théories de la personnalité, de la gestalt, de la motivation influencent fortement le courant de la psychologie du sport.
Vers le milieu des années 1960, l’éducation physique a déjà atteint le statut de discipline universitaire et la psychologie sportive en constitue une base.
Le système sociopolitique des pays précurseurs en psychologie du sport marque profondément l’orientation en psychologie du sport.
En Union Soviétique par exemple, la psychologie du sport est planifiée par le gouvernement dans une perspective d’ensemble, contrôlée et orientée vers l’atteinte de performances maximales en compétitions sportives internationales (Schneidman, 1979). Elle se développe donc dans une perspective appliquée plutôt que fondamentale, avec le concept de préparation psychologique à la compétition instaurée au cours des années 1960.

En Europe et aux États-Unis, les sujets d’études sont principalement axés sur l’étude du stress et de ses effets sur la performance, ainsi que l’étude des traits de personnalité. L’évaluation de la personnalité au moyen de tests a constitué un des sujets de recherche le plus souvent investigué durant cette période. Les ouvrages sur le thème de la psychologie du sport prolifèrent.

En France, dès 1950, auprès de l’équipe de France de ski de piste, A.Bouvet met en place une batterie de tests d’évaluation et en vérifie sa validité. Il initie le yoga comme moyen de préparation psychologique. Mais sa démarche novatrice ne reçoit que de très rares échos.

A partir de 1965 la psychologie du sport a été reconnue comme discipline structurée, autonome, scientifique et comme profession.
L’évaluation des traits de personnalité en milieu sportif, principal sujet de recherche de la période précédente, est peu à peu abandonné.
Les recherches, principalement effectuées en laboratoire, s’orientent davantage vers les théories de la facilitation sociale ou celle du renforcement social.
Aux jeux olympiques de Mexico, en 1968, des psychologues du sport comme M.Vanek (Tchèque) et B.J.Cratty (Américain) interviennent régulièrement auprès des équipes nationales. Après de multiples échanges sur leur pratique, ils écrivent un ouvrage pionnier : « psychologie sportive et compétition ».

Vers la fin des années 1970, Martens a cependant provoqué un autre changement majeur en remettant en cause les résultats obtenus en laboratoire. psy-sportLes recherches s’orientent alors dans une perspective appliquée, avec pour objet principal le développement des habiletés psychologiques telles que la pratique mentale de la gestion du stress (Landers,1983).
Cet intérêt pour la psychologie appliquée n’a cessé de croître jusqu’à nos jours, parce qu’elle doit répondre à la demande de plus en plus importante du milieu sportif mais aussi parce qu’elle est devant la nécessité de démontrer l’efficacité de ses méthodes.

Les champs d’intervention se sont développés. Ainsi pour Singer (1978), la psychologie sportive s’adresse à tout individu quelque soit son âge, son sexe et son niveau de pratique. Au contraire, pour d’autres auteurs comme Thomas (1983), elle s’adresse aux athlètes de haut niveau dans une perspective d’accroître sa performance.
La psychologie du sport contemporaine est marquée par la création du « Journal of sport psychology » en 1979.

Mais il faut attendre 1988 pour voir la participation de psychologues sportifs comme accompagnateurs de l’équipe olympique américaine.

Le XXIème siècle : l’ère de la performance sportive et donc de l’aide à la performance.
Depuis 1988, son essor est spectaculaire. Ce mouvement ne fait que s’accélérer avec un intérêt croissant du sport de haut niveau pour l’apport des psychologues. Mais aussi parce que ce sport de haut niveau connaît de fortes transformations et une médiatisation qui exacerbe ce phénomène et renforce les enjeux autour du sport de haut niveau. Un exemple de cette reconnaissance: l’équipe d’athlétisme des États-Unis, soit environ 180 athlètes, est encadrée pendant certains entraînements et pour les compétitions principales par quinze psychologues du sport, selon une répartition très fonctionnelle des tâches ; par exemple, un psychologue qui s’occupe des sauts horizontaux, un autre psychologue traite des sauts verticaux…

Cette légitimité du psychologue du sport contraste avec une problématique majeure autour de la profession, autour de la discipline professionnelle. Cette problématique est essentiellement centrée sur les exigences de formation et d’accréditation imposées. La psychologie du sport est régie dans la plupart des pays par une réglementation rigoureuse spécifiant la nécessité de l’obtention du titre de psychologue, titre légalement protégé. Or, une grande majorité des intervenants en psychologie du sport proviennent de formation des sciences du sport. Voir Charte des psychologues du sport.

Cette situation complexe constitue l’une des principales entraves au développement de cette profession. « Un collectif de psychologues s’était réuni à Dijon sous l’égide de la Société française de psychologie du sport (Gillot et Lévèque, 1989). Cette commission a rappelé qu’une relation clinique duelle constitue la matrice et la position de référence de toute intervention psychologique : établir une relation intersubjective avec l’athlète est la nécessité première pour écouter et analyser sa demande » (extrait de l’ouvrage Sport et psychologie. L’apport du psychologue aux acteurs, Marc Lévèque, les cahiers de l’INSEP, N°4-1993).

Nathalie Crépin, Florence Delerue

Références :
Histoire de la psychologie du sport : Professeur C.Sarrazin de l’Université de Montréal.
Sport et psychologie. L’apport du psychologue aux acteurs, Marc Lévèque, les cahiers de l’INSEP, N°4-1993).
Psychologie du sport et de l’activité physique. R.S.Weinberg / D. Gould, Vigot, 1997.

Toutes les questions que vous êtes en droit de vous poser sur la préparation mentale…

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3d man pushing a puzzle pieces into its placeQu’est-ce que la préparation mentale ?
Son intérêt, son efficacité, sa démarche…

Le mental est-il si important dans la performance du sportif ?

« Je crois que c’est l’aspect mental qui est la partie essentielle du tennis mais les gens ne le savent pas. »
Boris Becker,
ancien tennisman.

« Le talent gagne les matches, mais le travail d’équipe et le mental remportent les championnats. »
Michaël Jordan, ancien basketteur.

« Je considère que le rugby, de par ses caractéristiques, va proposer aux hommes un grand combat, un combat d’affirmation, un combat de domination, et que la performance passe par la maîtrise du stress et des émotions. »
Daniel Herréro (entraîneur de rugby).

« Il faut être ni stressé sinon tu perds tes moyens, ni trop décontracté sinon tu ne prends pas conscience de l’enjeu. Tu dois donc trouver le juste milieu. En partant à l’OM puis au milan, j’ai pris l’habitude d’avoir le bon comportement: savoir être un combattant et rester lucide en même temps, mais aussi se mettre un supplément de pression sans pour autant être en difficulté. C’est une question d’équilibre. »
Marcel Dessailly (footballeur).

Ces quelques citations de sportifs ou d’entraîneurs mettent en avant le rôle déterminant « du mental » dans la performance.

[sws_green_box box_size= »778″] Le « mental » est considéré par bien des acteurs du monde sportif comme le facteur discriminant, l’élément qui fait la différence pour atteindre la plus haute marche du podium. [/sws_green_box]

La pyramide de la performance illustre également le niveau d’expertise du sportif. Si le physique est la base de toute pratique sportive, l’apprentissage technique est fondamental chez le pratiquant débutant. Puis quand le niveau d’expertise augmente, l’apprentissage sera d’avantage axé sur la tactique.
Au plus le niveau d’expertise est élevé, au plus la préparation mentale devient discriminante dans la performance, pour atteindre l’état optimal de performance.

Son efficacité semble reconnue par les acteurs du monde sportif, mais qu’en est-il des études scientifiques sur le sujet ?

coaching1De multiples études scientifiques se sont penchées sur la question de l’efficacité ou non de la préparation mentale sur la performance. Ne sera présentée ici qu’une synthèse de ces études tant leur nombre est important.

Une enquête effectuée sur 235 athlètes canadiens ayant participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles et de Sarajevo en 1984 ont montré que les 75 sportifs « médaillés » ont tous étaient capables d’identifier les facteurs psychologiques ayant permis leurs performances, mais aussi que tous s’étaient donné comme objectif de développer systématiquement leurs habiletés mentales aux cours de leurs préparations pour les Jeux Olympiques ( Orlick et Partington, 1988).

De même, lors d’entretiens structurés, des golfeurs professionnels ont confirmé utiliser des procédures de préparation mentale pour se préparer aux compétitions. L’exemple du golfeur Tiger Woods illustre, pour certains à outrance, la prépondérance des facteurs psychologiques sur la performance.

Greenspan et Feltz (1989) ont recensé 23 études et toutes relatent l’efficacité de divers types d’intervention psychologique sur l’amélioration de la performance compétitive.

Landers (1983) a analysé 60 études portant sur le sujet. Les résultats de ces études montrent des différences notables entre les groupes de sportifs ayant bénéficié d’un entraînement mental et les autres sur la performance. 85% des sportifs ont enregistré des bénéfices en termes de performance (Weinberg et Williams, 2001).

Des études effectuées sur des joueurs de tennis :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Sur 115 joueurs de tennis professionnels interrogés, presque tous ont affirmé utiliser une forme de technique mentale pour améliorer leurs performances.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] De même, les joueurs les mieux classés utilisaient de manière plus intensive les techniques de préparation mentale.

Si les études citées précédemment semblent toutes aller dans le sens d’une efficacité indéniable de la préparation mentale, certaines infirmes ces résultats.

[sws_blue_box box_size= »778″] Pourquoi certaines études scientifiques infirment l’efficacité de la préparation mentale sur la performance et surtout pourquoi y-a-t’il encore une telle réticence à recourir à cette pratique ? [/sws_blue_box]

Cette question est au cœur de la problématique qui entoure la préparation mentale et psychologique, et différentes explications sont nécessaires.

1. Tout d’abord, un grand nombre de ces études qui n’évoquent qu’un impact limité de la préparation psychologique sur la performance, possède des biais méthodologiques comme le nombre restreint de sportifs étudiés, des outils de préparation mentale standardisés et stéréotypés, peu pertinents au regard de la problématique des sportifs..

2. Des études parfois délibérément conçues pour obtenir ces résultats peu favorables à cette pratique.

3. Mais surtout le foisonnement de pratiques et de praticiens plus que douteux qui interviennent dans le domaine de la préparation mentale. Ce domaine récent, et en pleine expansion ces dernières années, attire un nombre croissant de praticiens sans formation, peu expérimentés dans le domaine, qui interviennent sur des sportifs, clubs ou structures parfois de renom. Ces interventions relèvent souvent plus de la manipulation que de la préparation psychologique et viennent entacher la profession dans sa totalité. La déferlante médiatique qui a suivi certaines pratiques plus que douteuses n’a fait qu’accroître la suspicion sur une profession qui a de réelles difficultés à se structurer et à se prémunir de ces abus et imposteurs.

Gageons que cette profession sera, dans les années à venir, à même de se prémunir de ces pratiques, en se structurant et en fédérant des professionnels qualifiés et compétents. C’est à ce titre l’une des ambitions du C.R.O.P.S.

[sws_blue_box box_size= »778″]

Le saviez-vous ?

La répétition mentale est un outil fréquemment utilisé dans la préparation mentale. Elle consiste à se répéter mentalement une action ou un geste en l’absence de mouvements musculaires réels. Il s’agit donc d’une activité purement psychologique.
En 1991, Decety, Jeannerod, Germain et Pastène ont pu montrer que la répétition mentale d’une activité a des conséquences physiologiques qui sont en rapport direct avec l’intensité de l’effort imaginé.
Mais de façon encore plus surprenante, Thill, 1997 montre que le fait d’imaginer un mouvement entraîne des conséquences végétatives (fréquence cardiaque, ventilation pulmonaire..) de même ampleur que celles qui accompagnent un geste réel.
La répétition mentale
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Augmentation de la force musculaire du membre impliqué et cela en l’absence de contractions musculaires réelles.
Par exemple, une étude réalisée par Yue et Cole en 1992, indique une augmentation significative de la force musculaire du poignet dans des conditions de contactions isométriques maximales imaginées.
Cette augmentation de force est de :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] 29% en cas d’exercices réels.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] 22% dans des conditions de répétitions mentales.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Seulement 3,28% en l’absence d’exercices.
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La préparation mentale n’est-elle destinée qu’au haut-niveau ?

Si elle s’avère efficace et déterminante dans le haut-niveau, son rôle et son impact s’expriment également chez des pratiquants débutants.
Exemple illustré par une étude sur des plongeurs débutants (Terry, Mayer et Howe, 1998) :
Un programme d’entraînement mental est proposé à des plongeurs sous-marins débutants.
Comparativement au groupe sans entraînement, ils arrivent:

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] à diminuer leur anxiété,
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] à augmenter leur confiance en soi,
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] à diminuer leur rythme respiratoire
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] et à améliorer leurs performances.

La préparation mentale présente une utilité quel que soit le niveau d’expertise du sportif. Par contre, le recours de cette pratique chez des sujets jeunes est peu pertinent.

La démarche en préparation mentale ?
Il n’existe pas de consensus sur la démarche en préparation mentale. La multitude des intervenants provenant d’horizons, de formations et d’obédiences différentes, auquel s’ajoute la jeunesse de la discipline, ne permettent pas d’ériger un protocole et une démarche consensuelle.
La démarche exposée par la suite n’est qu’une démarche parmi tant d’autres mais elle est le fruit de l’expérience et de l’échange de différents intervenants dans le domaine, et la volonté d’inscrire la préparation psychologique dans un contexte rigoureux et scientifique.
Cette démarche a pour objectif d’optimiser la performance tout en préservant la santé et l’équilibre psychique du sportif. Lire l’article : « La démarche en préparation mentale »

Bien d’autres questions subsistent sur une profession en plein essor, mais qui de par sa jeunesse offre parfois le visage d’une profession aux contours incertains.
Néanmoins sa prégnance et son efficacité sont les gageures d’une profession qui se structure et se fédère dans un même objectif : celui d’offrir aux acteurs du monde sportif des clés pour accroître leur performance tout en préservant leur équilibre et leur santé. Nul doute que ce challenge collectivement partagé sera bientôt relevé !

Nathalie Crépin et Florence Delerue.

Psychologie du sport, préparation mentale, coaching : Quelles différences ?

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CoachingSolutions
Il y a, en France, un amalgame conceptuel et méthodologique entre la psychologie du sport et la préparation mentale.

Cette opacité est surtout française. Le terme de préparation mentale est le plus fréquemment employé, mais il varie selon les pays. Dans la littérature anglo-saxonne, le terme d’entraînement mental, ou entraînement des habiletés mentales, prévaut sur celui de préparation mentale. Les auteurs germaniques parlent eux d’entraînement psychologique.

Mais un autre terme vient envahir la presse et les médias, c’est le terme de coaching. Ce terme « fourre tout » revêt une réalité tout aussi nébuleuse que sa terminologie.

Le coaching concerne l’accompagnement et l’épanouissement du client : on parle de coaching d’entreprise, de coaching de formation, de coaching conseil, de coaching de vie, de coaching de relookage…Sa prolifération dans les médias et son aspect éminemment marketing favorisent les dérives de cette profession non structurée, tant sur les compétences requises que sur une éthique de la pratique. Et certains mouvements sectaires se sont emparés de ce marché porteur, où tout un chacun, peut, demain, exercer comme coach.

Le psychologue du sport, quant à lui, possède un titre et un statut de psychologue protégé et régis par un code de déontologie. L’obtention de ce titre n’est donc délivrée qu’après un certain nombre d’années d’étude par des compétences certifiées dans le domaine. C’est « Un médiateur de sens entre la préparation mentale, le sportif et son environnement »
Gilles LECOCQ.

La psychologie du sport « est l’étude des facteurs psychologiques et émotionnels sur les performances et de l’influence de la pratique sportive sur ces mêmes facteurs »
Richard Cox (psychologie du sport, Ed De boeck).

Son objectif est d’améliorer les performances mais aussi de prendre en compte la singularité du sportif et de son environnement. Elle vise à renforcer certaines qualités inhérentes à la performance, mais aussi à harmoniser le contexte relationnel, affectif et environnemental. Elle s’intéresse donc au sportif dans sa globalité et sa singularité. Le psychologue du sport peut également proposer un travail psychologique si nécessaire ou si des troubles psychologiques se manifestent.

Marc LEVEQUE psychologue du sport et maître de conférence, propose dans son ouvrage sport et psychologie, un éclairage sur cette pratique de la préparation mentale. « La préparation mentale recouvre l’utilisation par l’athlète, à l’approche de la compétition, de techniques de contrôle de l’anxiété et de renforcement de l’efficience motrice… La préparation mentale propose un ensemble de techniques que l’athlète apprend et applique dans deux objectifs: maintenir l’efficacité du geste dans une situation de compétition et se blinder contre les influences génératrices de stress.»

Elle fait donc référence à des habiletés, des procédures et des stratégies en vue d’améliorer les apprentissages et d’optimiser les performances.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Des habiletés comme la confiance en soi, la concentration…
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Des procédures comme la relaxation, l’imagerie mentale, la fixation d’objectifs…
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Des stratégies comme le renforcement de la cohésion de groupe.

Elle utilise pour ce faire des techniques et des outils, pour la plupart, importés des pays anglo-saxon. Les techniques (voir article sur les techniques en préparation mentale) et les outils les plus fréquemment usités sont la relaxation, l’imagerie mentale, les techniques cognitives de contrôle de la pensée.

Dans le modèle nord-américain, la différence des deux approches est plus claire et elle est régit par des sociétés scientifiques.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le fonctionnement nord-américain, en psychologie du sport, différencie le clinicien (le psychologue) du consultant (le préparateur mental) (Weinberg et Gould, 1995).
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Cette répartition des compétences est contrôlée par des sociétés scientifiques.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Un psychologue du sport peut former un ou plusieurs préparateurs mentaux.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Il assure le suivi et supervise les préparateurs mentaux.

En France, cette distinction n’a pas cours même si ces deux professions connaissent de profondes mutations en vue de se structurer. Les différents acteurs du monde sportif se trouvent encore confrontés à un foisonnement d’intervenants dans le domaine de la psychologie du sport et de la préparation mentale, d’horizons et de compétences fort diverses.
Mais une volonté manifeste d’offrir un éclairage sur ces pratiques et ces intervenants est en train de se développer en France, avec la création de réseaux nationaux d’experts dans le domaine, sous l’impulsion de l’INSEP, tête de réseau du sport de haut niveau en France.

Crépin Nathalie
Delerue Florence

«La préparation mentale du sportif, un domaine encore mal connu»

Contact > Nos témoignages
[sws_divider_line]Article Voix du Nord 05 sept 2011

La préparation mentale du sportif est un domaine encore mal connu, abordé principalement dans le haut niveau, mais dont on parle de plus en plus. Des psychologues du sport de la métropole ont décidé de démocratiser cette discipline en créant une association : le CROPS. Sylvain Baert, habitant de Gruson et membre de ce Centre ressource en optimisation de la performance et en psychologie du sportif, nous en explique l’objectif.

PAR CÉDRIC GOUT
villeneuvedascq@lavoixdunord.fr

sylvain

Comme ses collègues du CROPS, Sylvain Baert est bardé de diplômes dont, le dernier, un doctorat de psychologie obtenu en juin dernier. Il est coach de cardio-training chez Domyos à Marc-en-Baroeul et dispense aussi de la relaxation. L’idée de créer le CROPS est venue à cette équipe de six psychologues du constat que dans la région existent des structures permettant de faire un bilan psychologique du sportif (notamment dans les centres médicosportifs), mais sans intervention proprement dite. Ils ont également constaté que l’optimisation de la performance profitait à un marché où l’éthique faisait souvent défaut. « Avec le CROPS, nous voulons donner un cadre à la préparation mentale, la légitimer dans le Nord – Pas-de-Calais, indique ce Grusonais de 31 ans. Nous voulons former des sportifs, des entraîneurs, des dirigeants de clubs à la préparation mentale, mais aussi des cadres de santé, médicaux ou paramédicaux, dans la partie bien-être de la personne. Nous proposons d’intervenir et d’effectuer des bilans psychologiques. Depuis un arrêté ministériel de 2004, les sportifs doivent faire un ou deux examens médicaux par an, dont un examen psychologique. »
Sylvain Baert sait pourtant que la psychologique du sportif et l’optimisation de la performance par la préparation mentale est encore un domaine mal connu. « Cela reste encore quelque chose d’assez difficile à cerner et le psy fait encore peur. » Dans sa thèse, il s’est penché sur l’accompagnement du sportif blessé, sur le travail psychologique pendant la rééducation et le retour à la compétition. Il évoque la notion d’imagerie mentale. « Des études récentes prouvent que les performances du sportif augmentent grâce à l’imagerie mentale. Des chercheurs, au Canada et aux États-Unis, explorent son utilisation dans la rééducation des sportifs blessés. On leur demande de s’imaginer dans un environnement où ils se sentent bien, de visualiser leur blessure et ensuite de s’imaginer dans l’appareil de rééducation. Plus simplement, ce travail sur l’imagerie mentale permet de traiter l’anxiété du retour à la compétition, favorise l’acceptation du programme médical et parfois même accélère la guérison. » Mais, si l’impact de l’imagerie mentale sur les performances techniques est reconnu d’un point de vue scientifique, on en est encore aux prémisses de la discipline. « Elle sera réellement populaire d’ici cinq à dix ans », indique Sylvain Baert.

La première mission du CROPS sera donc d’informer, de sensibiliser et de rendre une éthique à la préparation mentale. Installée dans des locaux du CREPS de Wattignies, l’équipe compte y organiser des formations (payantes) et est prête à répondre à toute demande d’informations via son site : www.preparationmentale.fr. Créée statutairement en janvier, l’association ouvre vraiment cette semaine, mais a déjà été sollicitée par la Société française de psychologie du sport pour organiser son congrès en 2012 à Wattignies.

CROPS : au CREPS, 11 rue de l’Yser, 59635 Wattignies. Contact : Nathalie Crépin au 06 83 01 58 82. Mail : crops@preparationmentale.fr.
Formation : 120 E pour 5 heures avec repas.

« Ce qui fait la différence en sport de haut niveau, c’est le mental »

Contact > Nos témoignages
[sws_divider_line]jeudi 26.04.2012, 05:02 – La Voix du Nord
nathalie crepin
Nathalie Crépin prépare mentalement certains sportifs aux Jeux Olympiques de Londres.
• LE VISAGE DE L’ACTUALITÉ NATHALIE CRÉPINPS

Le CREPS de Wattignies organise aujourd’hui et demain les journées nationales d’études 2012 de la Société française de la psychologie du sport. Organisé pour la première fois au nord de Paris, ce congrès va permettre aux professionnels de faire un état des lieux de la préparation psychologique à quelques mois des Jeux Olympiques de Londres. Nathalie Crépin, psychologue clinicienne et spécialiste de la préparation mentale, définit un des éléments majeurs de la réussite des sportifs de haut niveau.
PAR JEAN-FRANÇOIS SOLERI
seclin@lavoixdunord.fr

> À quoi va servir ce congrès ?
« Il va permettre aux entraîneurs, aux professionnels en psychologie du sport de faire un état des lieux : interventions, méthodes, démarches, facteurs psychologiques de performance. On assiste à un boum de la profession depuis cinq, six ans. Mais on est encore en retard de vingt ans sur les États-Unis. À titre d’exemple, l’équipe américaine d’athlétisme compte 17 préparateurs mentaux. La France, zéro. »

> Pourquoi la France est-elle en retard ?

« Il y a une méconnaissance de la préparation mentale. Il y a quarante ans, la préparation physique, c’était un OVNI. C’est un peu pareil aujourd’hui avec la préparation mentale. Souvent les entraîneurs ne connaissent pas et s’en méfient. D’autre part, certains professionnels font n’importe quoi et discréditent la profession. On pense par exemple à la préparatrice de Christine Arron qui travaillait sur les ondes du stade et qui a déposé de la poudre sur la ligne de départ. Ce n’est pas de la préparation mentale. »

> Comment se passe la relation avec le sportif ?

« On commence par un entretien, puis on analyse la spécificité du sport, l’enjeu, la relation avec l’entraîneur, les résultats. On réalise ensuite des tests spécifiques qui permettent de mesurer les habiletés mentales de base : confiance, engagement, concentration, stress. On a un certain nombre d’outils possibles mais on ne vient pas avec des recettes. On optimise les qualités mentales de chacun selon sa spécificité. »

> En quoi la préparation mentale est-elle importante pour un sportif de haut niveau ?

« Ce qui fait la différence sur le haut niveau, c’est le mental. Ce qui est paradoxal, c’est qu’on en parle beaucoup mais on ne le travaille pas. Les sportifs, dans 60 % des cas, nous approchent pour gérer le stress et les émotions. Ils ont souvent recours à nous quand il y a un problème. Rarement pour développer les capacités. »

> Sur quoi peut-on travailler ?

« L’imagerie par exemple permet de travailler sur des gestes très précis, répétitifs. Le lancer-franc, en basket. À l’entraînement, le taux de réussite est de 90 à 95 %. En match, il est nettement plus faible. Le penalty au foot. Au golf, c’est pareil. On travaille le switch, qui permet de faire le vide dans sa tête, comme le font les buteurs au rugby avant un coup de pied. Il y a toujours à travailler, même chez les sportifs qui ont une longue expérience du haut niveau. Regardez Zidane en 2006. Il y a des gens psychologiquement plus forts que d’autres mais ça peut se développer. Et puis, on travaille aussi beaucoup sur la récupération, sur la prévention des risques de blessure. » •

Etat idéal de performance

Informer > Fiches pratiques
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Runner
Christine LE SCANFF:

  • Une certaine amnésie qui amène le sportif à jouer de manière quasi automatique, instinctive, rendant difficile la description de la compétition.

  • Une composante concentration / dissociation qui signifie que l’athlète est totalement centré, focalisé sur sa compétition, en faisant abstraction de tout ce qui extérieur. Certaines expressions reviennent comme « j’avais l’impression d’être dans un autre monde, comme dans un rêve »

  • Un détachement de la douleur qui amène l’athlète à accroître sa tolérance à la douleur, n’éprouvant pas de sensations de fatigue, de lassitude ou d’épuisement.

  • Un changement perceptif qui se définit par des manifestations de transe, de distorsion du temps, de déformation de la réalité, l’impression de jouer au ralenti.

  • Un grand sentiment de puissance et de contrôle.

[sws_blue_box box_size= »550″]Disponibilité physique, une faible anxiété, une grande énergie, de l’optimiste, un sentiment de calme, de focalisation, de confiance, et est extrêmement lié aux exigences de la compétition. [/sws_blue_box]

Les 12 points de James LOEHR :

  • Les muscles sont relâchés et souples.
  • Un état mental calme et tranquille.
  • Une faible inquiétude.
  • Une grande énergie.
  • Des sensations positives et optimistes.
  • Un plaisir et un amusement à jouer.
  • Un jeu sans effort.
  • L’action est instinctive et automatique.
  • Une grande confiance en soi.
  • Un esprit vif et alerte.
  • Une sensation de grand contrôle.
  • Présent et concentré.

Janet Young (psychologue, étude réalisée sur 31 joueuses de tennis).
Etat bref, temporaire, qui se déclenche le plus souvent à l’entraînement.

  • Concentration sur l’instant présent.
  • Capacité de faire face à la situation et de relever un défi.
  • Faculté d’associer sans effort l’action à la prise de conscience.
  • Détachement du résultat, du match et de soi-même.
  • Sensation de maîtrise et de contrôle de la situation.
  • Feedback important et précis.

Christian Target (op. cit.) nous propose une formule qui résume les caractéristiques de la fluidité et qui nous semble corroborer notre expérience.
etat-perf

Gérer son stress : 7 outils pratiques

Informer > Fiches pratiques
[sws_divider_line]Excited blonde with a laptop in a meadow

[sws_green_box box_size= »551″][sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Si vous avez une compétition le soir, 7 outils pour gérer le stress: [/sws_green_box]

1/Bien se préparer

Après-midi : sieste, repos… Mise en place d’habitudes, de routines comme de telle à telle heure « j’écoute de la musique » puis à telle heure je mange, je regarde la télévision.
Objectif : mise en place de repères qui vous permette de diminuer le doute, de vous rassurer et de vous concentrer.
Préparer son sac : préparer son sac permet de se concentrer, d’entrer progressivement dans la compétition.
2/S’isoler
Ecouter de la musique.
Se concentrer en faisant abstraction de l’environnement, de la salle, du terrain.
Visualisation mentale d’actions de jeu, de schémas tactiques travaillé à l’entraînement, vidéo sur l’adversaire.
3/Relativiser
Se centrer sur les moyens plus que sur le résultat.
Se dire que ce n’est qu’une compétition, penser à des événements bien plus important, penser aux drames qui existent dans le monde.
4/Concentration et respiration
Avant le début de l’échauffement, s’imprégner du contexte, de l’environnement, du terrain pour très vite revenir sur la compétition.
Echauffement : mise en place de routine, c’est-à-dire de gestes, images, paroles, pensées qui font partis de votre programme d’échauffement et qui sont toujours les mêmes, dont vous savez qu’ils vous sont bénéfiques au niveau de la performance.
Respiration ample, c’est-à-dire une forte inspiration puis une forte expiration, puis apnée. Cet exercice doit être répété environ cinq fois pour qu’il puisse procurer un bien être, un relâchement mental et musculaire.
5/Relaxation
Mise en place de petits exercices de relaxation.
6/Confiance en soi
Visualiser, respirer, s’imprégner de phrases clés, d’ancrages positifs :
Mon point fort est…
Attitudes de la dernière compétition ou j’ai été très bon.
7/Ancrer les expériences positives
Ponctuer chaque réussite significative par un mot ou une phrase (Allez…).
Marquer chaque réussite par un geste significatif (serrer les poings…)
Prendre une image souvenir, comme une photo mais avec les émotions et les sensations pour la réutiliser dans d’autres compétitions.

Citations:

José Luis Chilavert, gardien de l’équipe de football du Paraguay : « La pression, cela n’existe pas dans le football, la pression, c’est ce que ressente les gens qui n’ont pas assez d’argent pour nourrir leurs enfants. »
Charles Barkley, basketteur américain : « La pression, je ne connais pas… la pression c’est ce qu’il y a dans les pneus. »
«La pression, tu sais ce que c’est ? Tout le monde en parle, personne ne sait ce que c’est.
Alors que c’est quelque chose de simple, d’évident, et c’est justement parce que c’est simple, évident, que peu de gens savent la gérer. La pression, c’est l’attention [..] Chaque fois que tu
rencontre le mot « pression » dans le domaine du sport, remplace- le par le mot « attention » et toute sa signification et tu vas te rendre compte que le sens de la phrase devient compréhensible » Luis Fernandez, Préparateur mental, in Amphora, 1989 « Savoir gagner »
« La pression est une sensation de malaise inextricable liée à la motivation ou au désir d’être ou de faire quelque chose de plus. C’est se braquer sur les résultats, vouloir intensément que quelque chose se produise… et sentir qu’on est peut-être incapable d’y arriver. C’est s’efforcer de satisfaire les attentes des autres » Saul Miller, psychologue du sport.

Êtes-vous stressé ?

Informer > Fiches pratiques
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[sws_blue_box box_size= »500″]Les signes du stress avant une compétition ou un évènement important [/sws_blue_box]

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Sur le plan physiologique :
· Maux de ventre/maux de tête
· Diarrhée
· Accélération du rythme cardiaque
· Problèmes respiratoires
· Boule à l’estomac /boule au niveau de la gorge
· Mains moites
· Tremblement
· Fatigue importante
· Muscles tendus
· Blessures de type entorses, tendinites, contractures et élongation musculaires

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Sur le plan cognitif :
· Perte de confiance
· Difficulté de concentration
· Diminution de la capacité attentionnelle
· Diminution de la capacité mnésique
· Diminution de la capacité à traiter un grand nombre d’informations
· Diminution de la capacité à traiter les informations pertinentes

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Sur le plan émotionnel :
· Humeur changeante, de l’euphorie à la tristesse
· Irritabilité
· Colère fréquente
· Impression d’être submergé par la situation, de ne plus pouvoir y faire face
· Agression, opposition, refus des directives
· Passivité, comportement d’évitement et de fuite : isolement

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Sur le plan comportemental :
· Trouble de la coordination motrice
· Mauvais timing
· Impulsivité ou faible réactivité
· Mange plus ou au contraire ne mange plus
· Trouble du sommeil

[sws_blue_box box_size= »630″]
Enfin, une des questions à vous poser pour savoir si vous êtes stressé :
« Y-a-t’il une perte importante de mes capacités entre la compétition et l’entraînement ? »
Si oui, vous êtes susceptible d’être stressé en situation de compétition.
[/sws_blue_box]

Les principes de la fixation d’objectifs

Informer > Fiches pratiques
[sws_divider_line]Objectif

[sws_green_box box_size= »250″]Les principes fondamentaux [/sws_green_box]
1. Formuler des objectifs précis.
2. Fixer des objectifs difficiles mais réalistes.
3. Fixer des objectifs à court, moyen et long terme.
4. Consigner vos objectifs par écrit.
5. Fixer des objectifs de façon positive.
6. Fixer des objectifs de performance et de processus et pas seulement de résultats.
7. Les objectifs doivent être formulés avec le sportif.
8. Mettre au point des stratégies d’atteinte des objectifs.
9. Se fixer des buts de compétition mais aussi d’entraînement.
10. Favoriser l’évaluation de ces objectifs.
11. Fixer des objectifs qui prennent en compte les différentes dimensions de l’athlète.
12. Prévoir la réévaluation des objectifs.

Echelle d’estime de soi de Rosenberg

Informer > Tests et évaluations
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estime-de-soi

L’estime de soi est définie comme le jugement ou l’évaluation que l’on fait de soi-même, de sa valeur personnelle. De façon plus simple, l’estime de soi peut-être également assimilée à l’affirmation de soi. L’estime de soi est un facteur essentiel dans la performance sportive. (Voir article : « encore une erreur d’arbitrage ou comment maintenir une estime de soi positive… »


[sws_green_box box_size= »400″] [sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-folder-collapsed »] [/sws_ui_icon] Télécharger ce test au format PDF [/sws_green_box]

En répondant à ce test, vous pourrez ainsi obtenir une évaluation de votre estime de soi.

Pour chacune des caractéristiques ou descriptions suivantes, indiquez à quel point chacune est vraie pour vous en encerclant le chiffre approprié.

– 1 = Tout à fait en désaccord
– 2 = Plutôt en désaccord
– 3 = Plutôt en accord
– 4 = Tout à fait en accord

1. Je pense que je suis une personne de valeur, au moins égale à n’importe qui d’autre 1-2-3-4
2. Je pense que je possède un certain nombre de belles qualités. 1-2-3-4
3. Tout bien considéré, je suis porté à me considérer comme un raté 1-2-3-4
4. Je suis capable de faire les choses aussi bien que la majorité des gens 1-2-3-4
5. Je sens peu de raisons d’être fier de moi. 1-2-3-4
6. J’ai une attitude positive vis-à-vis moi-même. 1-2-3-4
7. Dans l’ensemble, je suis satisfait de moi. 1-2-3-4
8. J’aimerais avoir plus de respect pour moi-même 1-2-3-4
9. Parfois je me sens vraiment inutile. 1-2-3-4
10. Il m’arrive de penser que je suis un bon à rien. 1-2-3-4

Comment évaluer votre estime de soi ?

Pour ce faire, il vous suffit d’additionner vos scores aux questions 1, 2, 4, 6 et 7.

Pour les questions 3 ,5 ,8 ,9 et 10, la cotation est inversée, c’est-à-dire qu’il faut compter 4 si vous entourez le chiffre 1, 3 si vous entourez le 2, 2 si vous entourez le 3 et 1 si vous entourez le 4.

[sws_blue_box box_size= »630″]
Faites le total de vos points. Vous obtenez alors un score entre 10 et 40.
[/sws_blue_box]

L’interprétation des résultats est identique pour un homme ou une femme.

Si vous obtenez un score inférieur à 25, votre estime de soi est très faible. Un travail dans ce domaine semble souhaitable.

Si vous obtenez un score entre 25 et 31, votre estime de soi est faible. Un travail dans ce domaine serait bénéfique.

Si vous obtenez un score entre 31 et 34, votre estime de soi est dans la moyenne.

Si vous obtenez un score compris entre 34 et 39, votre estime de soi est forte.

Si vous obtenez un score supérieur à 39, votre estime de soi est très forte et vous avez tendance à être fortement affirmé.