Implication Concentration, les bases du chemin vers la réussite

Implication et concentration sont des termes connus de tous, employés par tous, mais que cachent-ils, et que révèlent-ils exactement? Ne vont-ils pas au- delà de leur simple définition?
Implication : lorsque l’on cherche une définition qui pourrait se rapporter à ce que nous imaginons communément, Larousse nous propose :
– « Etat de quelqu’un qui est impliqué dans une affaire » ou « Conséquence attendue ». Ce qui vous en conviendrez est surprenant. Continuant mes recherches aux vues des premières définitions, je trouve chez Réverso :
– « Etat d’une personne impliquée, engagée dans une affaire fâcheuse » ou « conséquence logique et attendue » ce qui se précise en fonction de ce l’on imagine, pour enfin trouver une définition mathématique :
– « Liaison conditionnelle entre l’antécédent et le conséquent ». Et là, nous pouvons nous dire effectivement que, de mon degré d’implication, dépend l’obtention de mes attendus.

Le résultat étant une conséquence du processus mis en place, il dépend donc à son tour du degré d’implication. Cqfd.

Concentration : Selon Larousse :
– « Fait de se rassembler, de se réunir » ou « Action de faire porter toute son attention sur un même objet »
Nous pourrions traduire par : Focaliser son attention sur un processus de réalisation (action). Ou de manière plus familière, se mettre à l’abri de toute distractibilité et parasite interne et/ou externe afin de potentialiser l’obtention des attendus en termes de réalisation de la tâche.

D’un point de vue psychologique, nous avons plusieurs options :
–  » La concentration peut être définie comme l’habileté à focaliser son attention sur la tâche en cours, et, de ce fait, à ne pas être distrait ou affecté par des stimuli internes ou externes non appropriés » A.Schmid, E. Peper, 1993
– La concentration est un état détendu d’alerte ou de réceptivité à ce qui arrive, une habileté à sélectionner et maintenir une focalisation appropriée de l’attention.” Hogg, 1995
– “La concentration, c’est l’effort mental que l’on fournit pour maintenir son attention sur la tâche en cours. Moran, 1999

Pourquoi prendre du temps à définir ce que tout le monde croit connaître ?

Et bien justement pour éviter le phénomène de distorsion des représentations, et trouver in fine un consensus et une définition qui ne réduisent pas le mot à un concept, mais un réel état d’esprit au service de la performance de haut niveau.
Plus les choses sont floues plus il est difficile de mettre en place quelque chose de précis. Par extrapolation, plus les objectifs ont des contours flous, plus il sera difficile de mettre en place des procédures précises et efficaces.
Nous savons que plus les situations sont dangereuses, exigeantes ou d’un niveau très élevé, plus elles requièrent un niveau d’investissement physique et psychique important. Jusqu’au point parfois de nous faire passer dans cet état d’extra lucidité, de distorsion du temps, de sensation extrême que l’on appelle le flow (Csikszentmihalyi). Ainsi lorsque que l’implication et la concentration sont à leur comble et que le travail de répétition lors des entrainements permet une automaticité maximale, nous nous décentrons des enjeux, du résultat et nous sommes uniquement dans l’action. Ici et maintenant, à l’abri de toute distraction et au centre de la performance.

Cependant l’état de flow aujourd’hui n’est pas quelque chose que l’on contrôle. Par contre nous pouvons TOUT faire pour tendre vers, et ce dès l’entrainement.

En France actuellement, nous avons tendance à focaliser notre attention prioritairement sur le beau geste, la réalisation technique, pensant que « le beau geste » est indissociable de la victoire. Il y contribue certes mais ce n’est qu’un moyen, qu’une des composantes de la performance. Combien de sportifs ont développé une personnalisation de leur technique n’ayant pour souci que l’efficience et la victoire.
Si nous revenons à notre notion d’implication / concentration, il est clair que le geste réalisé avec ces deux éléments est beaucoup plus performant que si il est réalisé avec la focale uniquement gestuelle. Et surtout grâce à ces deux facteurs, l’athlète se trouve décentré de l’objectif de résultat.
Comment pouvons-nous activer ces deux éléments ?
La première chose est de donner du sens à chaque fois que l’athlète met un pied sur le terrain ou se prépare pour l’entrainement ou la compétition (hors terrain).
Demandez à un athlète pourquoi il s’entraine, il vous répondra à 90 % pour progresser ou pour être meilleur voire pour gagner, et non pour être prêt, se sentir fort au prochain match ou mobiliser son plus haut potentiel en fonction de la forme du moment. N’oublions (pas comme cela se passe malheureusement trop souvent), on s’entraine pour le match d’après et non pour l’entrainement d’après.

 Il faut donc :
– Définir AVEC lui ce dont il a besoin au-delà des objectifs de résultats, ce dont il a besoin pour se sentir de plus en plus fort et capable d’affronter des sportifs de plus en plus forts.
– Définir AVEC lui ce qu’il veut réellement et ce qu’il est prêt à faire pour obtenir ce qu’il veut
– Définir AVEC lui une ou des routines de performance en fonction des moments ou évènements pour qu’il puisse accéder au niveau d’implication et de concentration nécessaire. (principes de fixation d’objectif, au minimum S.M.A.R.T*)
– Définir AVEC lui un discours interne en totale congruence avec ce qu’il veut réellement
– Définir AVEC lui ce que c’est d’être pleinement engagé physiquement et psychiquement « ici et maintenant »
– Définir AVEC lui des critères d’auto évaluation lui permettant de réajuster son implication et sa concentration
– Définir AVEC lui ses forces et ses faiblesses car on gagne prioritairement avec ses forces
– Définir AVEC lui que la notion d’erreur (ou d’échec est un feedback, une information sur laquelle s’appuyer pour travailler encore et encore)

Demander aux entraineurs de ne pas engager des modifications ou des changements d’exercices voire de consignes, tant que le niveau d’implication et de concentration n’est pas optimum. Ce sont des prérequis incontournables de la performance au sens Anglo-saxon : « to performe » (effectuer, accomplir). L’exigence de l’entraineur doit d’abord se situer dans l’implication et la concentration avant de se situer dans la réalisation technique ou dans le résultat.

Nous pouvons dire communément que l’intention implique l’action. Certes, mais pour le haut niveau, l’implication / concentration permet l’intention précise et adaptée qui implique l’action précise et adaptée.

Des outils de préparation mentale autres que la fixation d’objectifs, les routines de performances, le discours interne, etc, tels que l’imagerie, la relaxation psychosensorielle de Vittoz** contribuent aussi à travailler et à augmenter le niveau d’implication et de concentration chez l’athlète.

Des outils technologique développés tels que « Neuro Tracker » contribuent aussi à ce développement.

Prenons un exemple : Un plongeur de « Cliff diving » qui arrive à 90 km/h dans l’eau s’entraine-t-il de la même manière en termes d’implication / concentration (Cf. définition mathématique) qu’un athlète qui court le 100m ou un joueur de foot. Il semblerait que non car l’exigence de la situation requiert un engagement total. Si on rate un 100m cela n’a pas la même conséquence que de rater un plongeon à 30m. Dans l’absolu, il faudrait que l’investissement de chaque sportif soi identique toute spécificité respectée mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. « On ne court jamais aussi vite que lorsque l’on a un ours enragé derrière soi » en caricaturant il faut apprendre à se mettre soi-même un ours derrière soi quand il n’y en a pas.

Fort de cet exemple nous pouvons dire que l’implication et la concentration c’est être pleinement engagé, focalisé physiquement et psychiquement dans le présent instantané « ici et maintenant ».

Stéphane Limouzin

*S.M.A.R.T : Spécifique, mesurable, orienté vers l’action, réaliste, défini dans le temps
**Relaxation psychosensoriel de Vittoz : La relaxation aide à entrer dans un rapport intime avec soi-même, hors de tout jugement sur soi. Elle nous donne accès à notre espace intérieur de tranquillité. Elle permet de réguler notre réceptivité (capacité à recevoir des informations externes et internes) et notre émissivité (capacité à émettre des sensations des émotions, des idées des jugements).

Anxiété une notion complexe dans le monde sportif

Informer > Articles > Gestion du stress
[sws_divider_line]
L’anxiété, stress, activation, émotion: mais de quoi parle t’on ?

DgGL8BGS-istock-000002130949xsmall-s-Dans le domaine sportif, la gestion des émotions est considérée par les entraîneurs et par les sportifs comme l’une des clés de la performance. A ce titre, l’anxiété fut l’objet d’un intérêt tout particulier de la part des chercheurs.

Cependant, sa définition reste ambiguë et elle est souvent confondue avec d’autres notions comme l’émotion, l’activation ou le stress. Cette ambiguïté rend caduque certains résultats sur le type de relation existant entre l’anxiété et la performance.

Qu’est-ce que l’activation ?
L’activation est « un état général d’éveil physiologique et psychologique de l’organisme qui varie sur un continuum allant d’un sommeil profond à une intense agitation » (Gould et Krane, 1992). C’est l’énergie physique et psychologique de l’individu à un moment donné, et elle est fortement imprégnée de la notion de motivation.

Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est un processus qui se définit comme « un déséquilibre substantiel entre les exigences (physiques ou psychologiques) et l’aptitude à y répondre dans des circonstances où l’échec à d’importantes conséquences » (McGRATH, 1970). Le stress survient donc dans des situations où le sujet perçoit un déséquilibre entre les ressources dont il dispose et les exigences (ou demandes) pour faire face à la situation. Le stress s’accompagne d’une cohorte de symptômes somatiques.

Qu’est-ce que l’émotion ?
Dans la définition de DECI (1975), « une émotion est une réaction à un stimulus événementiel ; elle entraîne un changement viscéral et musculaire de la personne et est ressentie subjectivement d’une façon caractéristique ; elle s’exprime à travers certaines mimiques et induit des comportements subséquents ». (DECI, Intrinsic motivation, New york, Plenum Press, 1975).

L’émotion peut donc être envisagée selon trois composantes :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La première correspond à l’expérience subjective que l’on a de la situation et, point capital, ce que l’on ressent peut être agréable ou désagréable ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La seconde se traduit par des comportements observables personnels et sociaux ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La troisième se manifeste par des changements physiologiques.

Qu’est-ce que l’anxiété ?
Le mot anxiété vient du latin ANXIETAS qui signifie serrer.
Alors que les manifestations de l’émotion apparaissent en présence d’une situation réelle donnée, l’anxiété peut être considérée comme une peur sans objet, un sentiment d’insécurité. Elle est déclenchée par différentes causes, situations futures ou imaginaires, vécues comme un danger, ou pour le moins quelque chose de difficilement surmontable, pouvant être lié à des conflits intrapsychiques ou en rapport avec le monde extérieur, anticipation d’une action à risques ou considérée comme telle. » (Rivolier, 1999).

Xtz1pyfl-istockSur le plan psychique, l’anxiété est toujours ressentie de façon pénible, ce qui la différencie là encore de l’émotion.
Selon les individus, l’anxiété peut n’être qu’un état relativement banal (comme le trac), ou faire partie de pathologies allant dans sa forme extrême jusqu’à l’attaque panique.

Chez les sportifs, on a affaire dans la plupart des cas à une anxiété non pathologique, mais qui peut devenir invalidante en cas de la persistance d’une situation perçue comme menaçante.

L’anxiété est un état émotionnel négatif qui s’accompagne de tension, d’inquiétude, d’appréhension, associées à une activation de l’organisme.
Elle a donc une composante cognitive caractérisée par des sensations subjectives d’appréhensions et de tensions induitent par un risque d’échec et une composante somatique correspondant aux manifestations physiologiques perçues pendant la situation anxiogène.

La distinction faite par SPIELBERGER (1979) entre « l’état d’anxiété » et le « trait d’anxiété » est des plus utiles :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le premier terme correspond au tableau qu’un sujet présente uniquement dans une situation donnée, par exemple pendant une compétition importante, mais aussi diffère selon le moment de la compétition ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le second correspond à une caractéristique générale, stable, de la personnalité du sujet sans rapport avec une situation spécifique.

Une relation directe existe entre l’anxiété de trait et l’anxiété d’état. Le sportif qui présente une anxiété de trait élevé (c’est-à-dire une composante anxieuse importante dans sa personnalité) va percevoir une anxiété d’état plus élevée en situation de compétition. Cependant, la mise en place de stratégies peut réduire cette anxiété d’état, même avec une anxiété de trait élevée.
La mesure de l’anxiété de trait reste cependant un bon indicateur de la réaction du sportif en compétition.

La mesure de l’anxiété trait et de l’anxiété état : les deux échelles de SPIELBERGER.
Ces échelles ne sont pas spécifiques au domaine sportif.
La forme trait : STAI forme Y2.
La forme état : STAI forme Y1.

anxiete

[sws_green_box box_size= »780″] Figure extrait de l’ouvrage : psychologie du sport et de l’activité physique, de R.S.Weinberg et D.Gould, Ed Vigot,1997. [/sws_green_box]

Mesure de l’anxiété
Adapté du « State-Trait-Anxiety Inventory » (Forme Y) de Spielberger (STAI-Y), l’Inventaire d’Anxiété Etat-Trait est destiné à évaluer, grâce à deux échelles de 20 items, l’état et le trait d’anxiété.

Crépin Nathalie
Delerue Florence

Le flow ou l’état optimal de performance. A la recherche du Graal…

Informer > Articles > Gestion du stress
[sws_divider_line]

707389
Concept peu connu du monde sportif, le flow est pourtant vécu par une majorité de sportif de haut niveau. C’est un état qui est associé à la confiance et à la performance maximale. Il présente presque toujours les mêmes caractéristiques.

Ce concept de flow peut se définir comme un état d’équilibre parfait entre les exigences de la situation et le potentiel développé par l’athlète. Cet état, souvent qualifié de « petits nuages » ou de « pilote automatique » est en effet un état de réussite majeure, en prise directe avec le réel, facile, économique, où chaque action est pertinente et où les erreurs sont presque inexistantes.

Les exemples dans la littérature sportive sont nombreux.

Carole Montillet, championne olympique de descente à Sault Lake City, explique sa sensation de « voler au-dessus des bosses » qui l’effrayaient quelques jours auparavant. (Extrait de l’Equipe du 12 février 2002).

Certains sportifs relatent l’impression d’être dans un autre monde, de marché à un mètre du sol comme s’il flottait.

Cet état de flow se retrouve également dans les sports collectifs. C’est alors tout un groupe qui agit à l’unisson, les gestes sont précis, les erreurs presque inexistantes et les choix tant techniques que tactiques les meilleurs. Se dégage alors de l’ensemble du groupe un sentiment d’harmonie et d’invincibilité. C’est ce qu’exprime Laurent Sciarra, meneur de jeu de l’équipe de baskets à Sydney,

« Si on prend le temps d’être en harmonie, on peut renverser des montagnes. » (extrait de l’ouvrage de Heuzet dans préparation psychologique dans les sports collectifs, I.N.S.E.P., Paris 2001).

Mais cette notion de flow s’exprime davantage encore dans les propos du capitaine de l’équipe de hockey sur glace a championne olympique à Nagano : « oui, il y avait une alchimie. Je ne sais pas comment exprimer. On pouvait la sentir dans le vestiaire, presque la toucher. Tout le monde allait dans le même sens. Je ne saurais dire d’où ça venais mais c’était la. »
(L’Equipe du 10 février 2002).
Les exemples sont nombreux mais il semble qu’il soit parfois difficile de décrire cet état.

Pourtant ces caractéristiques sont presque toujours les mêmes. Certains auteurs nous en offrent un descriptif.
Wienberg-Gould proposent à partir d’interviews d’athlète (Athlètes in flow, Journal of Applied Sport Psychologie, 1992) plusieurs caractéristiques de la fluidité, caractéristiques complétées par Christian Target dans son ouvrage manuel de préparation mentale aux éditions Chiron.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une immersion complète dans l’activité », qui « isole du reste du monde ». La concentration est maximale et reste focalisée sur l’action à venir.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une sensation de contrôle, de perfection et d’efficacité maximale ». Seules les informations pertinentes sont traitées par le sportif. Bien qu’ils évoquent l’impression d’un pilotage automatique, paradoxalement, c’est un traitement stratégique de l’information qui s’opère à cet instant-là.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] «Fixation d’objectifs ou récompense extérieure à l’activité » ce qui veut dire que le sportif ne se focalise pas uniquement sur le résultat. La notion d’échec ou de réussite est ici absente.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une impression de faciliter ». L’athlète est détendu et relâché.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une impression de plaisir. » Le plaisir est au centre de la préoccupation du sportif.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] Le problème de la confiance ne se pose pas.

Daniel Goleman dans son ouvrage « l’intelligence émotionnelle » aux éditions Laffont, observe qu’en état de fluidité « le paradoxe est que les choses les plus difficiles sont faciles, les performances exceptionnelles sont tout à fait naturelles. À l’intérieur même du cerveau, on observe un paradoxe similaire, les tâches les plus compliquées sont accomplies avec une dépense d’énergie minimale ».
Dans cet état, plus les individus sont concentrés sur la tâche à accomplir, plus leur cerveau «se calme, c’est-à-dire que l’excitation corticale diminue». Il résuma ses propos en en parlant « d’un oasis d’efficacité corticale ».

Cet état de fluidité, véritable Graal du sportif, est une quête permanente pour l’athlète.
Weinberg-Gould nous propose des pistes pour tenter d’accéder à cet état.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] être bien entraîné.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] canaliser les énergies restait détendu.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] maintenir une focalisation adéquate.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] prendre plaisir à l’activité en cours.

Pour Christian Target, les caractéristiques de fluidité sont celles de la confiance, et par conséquent passe par les mêmes voies, c’est-à-dire l’optimisation des savoir-faire permettant l’accès la confiance.

Pour des auteurs comme Goleman et Csikszentmihalyi, cet état exige des conditions particulières : « les individus semblent se concentrer mieux lorsque la tâche est un peu plus exigeant que d’ordinaire et qu’ils sont capables de donner davantage d’eux-mêmes. Si c’est trop facile, ils s’ennuient. Si c’est trop difficile, ils deviennent anxieux. La fluidité apparaît dans ces zones délicates délimitées par l’ennuient et l’anxiété. »

En reprenant la formule proposée par Christian Target, il semble fondamental d’activer l’émostat, d’optimiser la concentration et l’anticipation sur les sensations. Il n’y a en effet pas de grandes performances sans l’émotion qui la guide. C’est émotion qui va recruter le niveau d’énergie adaptée aux besoins de la compétition.
Pour activer l’émostat :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] la préparation physique énergétique doit être optimale.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] il faut construire et activer les émostats. « Le fait de pouvoir canaliser ses émotions vers le but donné est une aptitude primordiale. » Chaque compétition, quelle que soit sa nature, sa forme, exige la mise en état émotionnel particulier et ciblé, que ce soit dans la phase de préparation à la compétition ou que ce soit pendant l’épreuve, il est indispensable de trouver les états mentaux qui vont permettre de se brancher sur la réalisation de la performance optimale.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] chassez l’anxiété et apprendre à aimer la pression. Michael Johnson, cinq fois médaillées d’or aux jeux olympiques et neuf fois champion du monde d’athlétisme, nous donne la réponse : « la pression, il ne faut jamais la haïr ; au contraire, il faut l’aimer. »
(Extrait de de l’équipe du 6 août 2001).
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] recherchez le plaisir. « Le plaisir est une garantie, c’est un bon moyen d’oublier le contexte et l’environnement » rappelle le capitaine de l’équipe de France de volley.

visualisationPour cela, la pratique de l’imagerie est absolument indispensable pour accéder à celle des savoir-faire. C’est un outil de base à la portée de chacun. La pratique de la relaxation apparaît également importante, par la capacité de ressourcement qu’elle entraîne et par l’excellente introduction qu’elle fournit à l’imagerie. La répétition mentale, le programme mental de correction sont également des procédures indispensable, nécessaire de connaître et d’utiliser au quotidien. Elles permettent respectivement d’apprendre et de perfectionner un geste ou un comportement, et de le corriger si nécessaire sans avoir uniquement recours à la pratique de terrain.
Il décrit également la nécessité de mettre en place des objectifs clairement définis, de contrôler le système de croyances qui nous gouvernent, de pratique, d’organiser et planifier un entraînement mental.

Par ses répercussions sur la performance mais aussi se bien-être qu’il procure, le flow constitue un véritable Graal, une quête éperdue pour le sportif.

Le stress : ennemi ou ami de la performance sportive ?

Informer > Articles > Gestion du stress
[sws_divider_line]

Stress2Le stress est aujourd’hui considéré comme le mal du siècle. Il est pourtant indispensable à la performance. Alors qu’en est-il ?

Le terme même de stress est utilisé pour la première fois en 1936 par un physiologiste, Hans Selye. Il peut être défini comme une réaction physiologique, psychologique et comportementale de l’individu pour faire face et s’adapter à toute situation. Un événement heureux (réussite professionnelle, sportive…) déclenchera au même titre qu’un événement malheureux (échec…) des réactions de stress. Le stress n’est donc pas uniquement associé à des événements négatifs.

Mais ce n’est pas l’événement stressant qui est signifiant en lui-même : c’est ce qu’il représente pour le sujet ainsi que pour l’idée qu’il a de lui-même (ses ressources, ses capacités, ses expériences antérieures). « Suis-je en capacité de gagner le match » par exemple, qui présuppose de pouvoir évaluer ses aptitudes physiques, techniques, psychologiques, mais aussi les matchs antérieurs, me positionner par rapport aux autres compétiteurs, les éléments climatiques, environnementales.

Le stress, un processus subjectif

Toute une série de paramètres viennent alimenter cette évaluation cognitive de la situation et du sujet lui-même. Face à une même situation de compétition par exemple, en fonction de l’évaluation cognitive, certains sportifs présenteront des réactions inadaptées de stress et seront par exemple à 60% de leurs moyens alors que d’autres au contraire auront des réactions adaptées de stress et utiliseront au maximum leur potentiel. De plus, une même situation pourra être vécue comme un stresseur négatif ou positif par un même sportif selon le moment et son état émotionnel, d’estime de soi actuel.

Le stress est donc un processus subjectif qui dépend de l’événement mais aussi et surtout de l’évaluation par le sportif de la situation et de ses propres ressources dont il dispose pour réussir.

De même, s’il est souvent perçu comme diminuant les capacités, inhibant (« je suis tétanisé »), il a aussi des vertus facilitateurs et permet de se dépasser. La réaction de stress est utile et nécessaire : elle mobilise l’énergie nécessaire pour agir et prépare à l’action. Elle permet de s’adapter à des situations nouvelles.

Mais cette réaction est coûteuse en énergie physique et psychique et lorsque la situation stressante est trop intense (compétition fondamentale) ou prolongée (longues périodes d’entraînement, compétitions multiples…) ou si le sportif rencontre d’autres facteurs stressants (stress professionnel…), les possibilités de contrôle et d’adaptation du sportif sont débordées et entraînent l’apparition de réactions inadaptées (phases d’épuisement, blessures, dépression…).

On peut donc parler de stress positif (le bon stress) qui est un véritable moteur, également appelé zone optimale de performance, et de stress négatif (« mauvais stress ») qui correspond à une diminution des performances engendrée aussi bien par le trop de stimulation que le manque de stimulation. C’est la théorie du « U » inversé.

stress-3